La détresse et la colère des petits commerçants qui vont devoir fermer boutique est le reflet de l’injustice qui leur est faite. La période est difficile, mais la distorsion de concurrence avec les grandes surfaces et la vente en ligne, qui n’est pas nouvelle, devient insupportable. Nos centres-villes se meurent (taux de vacance passé de 7% à 11,5% en 6 ans) et le confinement va encore augmenter la tendance. Nous serons tous perdants car le petit commerce c’est la qualité du service, l’accueil, le conseil, la proximité. Ils seront sacrifiés pour raisons sanitaires, alors que leurs produits seront vendus par la Grande Distribution restée ouverte !Cette incohérence du gouvernement est inacceptable.
Localement le maire a un devoir de protection sanitaire et économique. Un arrêté pour maintenir ouverts les commerces de centre-ville est un symbole, mais il faut aller bien au-delà. Le maire doit utiliser tous ses moyens de communications (panneaux de pubs en ville, magazine municipal, site internet, ...) pour inciter à consommer local. Il a lancé « un appel à idées » pour une application sur mobile pour « revitaliser le centre-ville » : il n’est plus temps d’attendre mais de faire appel à des professionnels du domaine pour terminer ce projet de commerce en ligne local. C’est un élan de résistance qui doit s’organiser ; nous, clients citoyens, avons un rôle essentiel : achetons utile pour nos besoins immédiats et attendons la fin du confinement pour les autres achats, que nous ferons chez nos commerçants préférés. Boycottons le commerce en ligne des mastodontes. Avec la crainte de ne pas voir nos proches à Noël, nous comprenons que le sens premier de nos fêtes est la convivialité, la famille, l’amitié et non pas leur dérive mercantile. Notre ville, notre économie locale, nos liens sociaux sont notre bien commun. Nous avons le devoir d’en prendre soin, au même titre que nous prenons soin les uns des autres.
Stéphane Deleforge, pour EELV Castres
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