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A petits pas vers le grand saut. Quand un environnementaliste se rend compte que l’écologie ne peut être que politique : à l’ère de l’Anthropocène le quotidien n’est plus l’urgence ; l’urgence, au quotidien, c’est l’avenir. Voilà, brièvement, ce qu’on doit retenir des propos de Nicolas Hulot, ex-Ministre d’Etat.
Toujours fidèle à « l’union nationale » qui devrait faire de l’écologie la priorité de tous, responsables et partis politiques, société civile, citoyens, Nicolas HULOT prend acte pour autant que l’individualisme méthodologique du néolibéralisme n’est rien d’autre que l’accaparement du pouvoir par les intérêts privés à travers la présence et l’influence des lobbies au sein même des institutions politiques. Loin des soi-disant « états d’âme récurrents » que certains veulent aujourd’hui lui faire endosser, sortir de la « mystification » des incohérences voulues, entretenues et imposées est devenu une priorité et c’est en homme libre qu’il refuse "de se mentir à lui-même" et "de s’accommoder de la gravité". Démission.
"Changer de grille de lecture " et "changer de paradigme" nous a-t-il dit. Il se doit donc, et nous avec lui, de méditer les mots de l’éditorialiste de Libération, Laurent JOFFRIN : « On dit que l’écologie est neutre, qu’elle s’impose à tous les partis. C’est une vaste blague. Elle implique au contraire la conduite collective du développement, la coordination intime du privé et du public. Par nature, la lutte pour la nature est socialisante. Le macronisme cherche à concilier laisser-faire et écologie. C’est un oxymore politique, une faille philosophique. »
CAZOTTES Jean-Marc, le jeudi 30 août 2018
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